Pratique du tiers payant chez les professionnels de santé : plus 10 points en un an !

En un an, la pratique du tiers payant a augmenté de 10 points en moyenne chez les médecins et davantage encore chez ceux qui étaient déjà familiarisés avec le dispositif, comme les infirmiers, les kinésithérapeutes et les sages-femmes. Cette hausse est à peu près identique pour la pratique du tiers payant intégral (c’est à dire cumulant l’assurance maladie obligatoire et la complémentaire santé).


Au dernier trimestre 2018, la moitié des actes facturés par les médecins généralistes l’étaient en tiers payant tandis que déjà 14,1 % d’entre eux donnaient lieu à un tiers payant intégral.


Des réticences dues à une absence de confiance dans le dispositif actuel

En revanche, la facturation en tiers payant intégral est très faible chez les spécialistes. Elle est à peine plus élevée chez les chirurgiens-dentistes. Chez ces professionnels, au-delà des cas obligatoires, le nombre d’actes facturés hors tiers payant est très élevé : 88,2 % chez les chirurgiens-dentistes, 73,8 % chez les spécialistes (hors radiologues et biologistes).


Ces réticences ont plusieurs explications que l’Inspection générale des affaires sociales avait relevé dans son rapport d’octobre 2017, « Évaluation de la généralisation du tiers payant ». « Les attentes des professionnels de santé sont restées insuffisamment prises en compte tant par les organismes d’assurance maladie obligatoire que par les organismes complémentaires… », écrivent les auteurs du rapport. Ceux-ci poursuivent : « Si le tiers payant en part AMO est aujourd’hui globalement considéré comme satisfaisant dans son fonctionnement technique actuel, la pratique du tiers payant intégral demeure complexe de l’avis des professionnels rencontrés… ». 


Le nombre d’organismes ne facilite pas les choses en effet, et les professionnels de santé ont du mal à s’y retrouver. En part complémentaire, estimait l’IGAS, « des freins techniques demeurent à une pratique simple, rapide et fiable du tiers payant ». Mais poursuivait les inspecteurs de l’IGAS, « le principal frein au développement du tiers payant n’est pas de nature technique mais tient à une confiance encore trop fragile des professionnels de santé ». Il faut accompagner les professionnels de santé, conseillaient-ils. Il faut un tiers de confiance, un intermédiaire qui gère les flux au service des professionnels de santé.


Les professionnels de santé se mobilisent et créent Paymed, l’alternative libérale à la dispense d’avance de frais.

Les professionnels de santé libéraux ont marqué leur opposition au tiers payant imposé, notamment en raison du surcroît de charges administratives qu’allait engendrer un dispositif conçu du point de vu des organismes payeurs.


Paymed constitue une alternative au tiers payant au service des professionnels de santé leur permettant de maîtriser la dispense d’avance de frais et d’en simplifier la gestion en bénéficiant d’un virement unique.


La vocation de Paymed : délivrer les services coconstruits avec les représentants des syndicats et de veiller à la bonne adaptation de son offre aux besoins des professionnels ; participer à la défense des intérêts des professionnels pour faire valoir la bonne application des conventions de délégation de paiement et les positions des professionnels quant à leurs éventuelles évolutions.


Paymed

Des solutions adaptées aux problématiques d’encaissement des honoraires des professionnels de santé et à l’exercice libéral.