C’est avec les comptes Twitter @Dotobide (médecins) et @l_extracteur (collectif de citoyens) que l’alerte avait été lancée en août dernier. Elle consistait à dénoncer les praticiens « bien-être » qui figuraient sur la plateforme, parmi les médecins généralistes et spécialistes, tels que les naturopathes, sophrologues, hypnotiseurs… Les médecins dénoncent que sans diplômes et sans possibilités de vérification, ces praticiens pouvaient être dangereux pour les patients.
Suite à cette alerte, Doctolib expliquait que « 97% des praticiens utilisateurs de Doctolib sont référencés auprès du ministère de la Santé ». C’est à dire des professionnels disposant d’un numéro Adeli. Les 3% d’autres praticiens exercent dans le domaine du bien-être et du médico-social, principalement naturopathes, psychanalystes, sophrologues et hypnothérapeutes.
L’Ordre des médecins a également demandé à Doctolib « de renforcer ses règles éthiques pour s’inscrire sur sa plateforme ». « Doctolib ne peut laisser s’installer une confusion entre professionnels de santé et personnes ne s’inscrivant pas dans l’exercice médical », précisait l’Ordre dans un communiqué.
Suite aux différentes alertes, Doctolib a indiqué qu’il allait renforcer sa procédure de vérification à l’inscription (contrôle des diplômes…) et a suspendu la prise de rendez-vous sur les profils de 17 professionnels litigieux. Par la suite, Doctolib a engagé un dialogue avec les conseils nationaux des ordres de santé, syndicats de professionnels de santé, représentants de praticiens bien-être, des associations de patients et collectifs d’experts.
Après plusieurs semaines de consultation auprès de 40 acteurs, Doctolib fait le choix de répertorier sur son site exclusivement les professionnels référencés par les autorités de santé ».
Une décision saluée par le ministre de la Santé, l’Ordre des médecins, l’UFML-S, le Syndicat de Médecins Libéraux (SML), la CSMF. L’Ordre des médecins appelle désormais toutes les autres plateformes de prise de rendez-vous médicaux à suivre la démarche de Doctolib en répertoriant « exclusivement » les professions de santé réglementées.
Source : Egora