E-santé : comment la téléconsultation limite la déprogrammation des chirurgies ambulatoires

Le rôle de la téléconsultation dans la chirurgie ambulatoire

L’émergence de la téléconsultation en chirurgie ambulatoire, a été un frein aux déprogrammations pendant la crise sanitaire du Covid-19. C’est lors d’un atelier : « La télémédecine en chirurgie ambulatoire: une révélation de la pandémie de Covid-19? », pendant la Journée nationale de chirurgie ambulatoire organisée par l’Association française de chirurgie ambulatoire (Afca), que le Dr Béatrice Vinson-Bonnet, chirurgienne viscérale spécialisée en colo-proctologie, a mis en exergue que la téléconsultation en chirurgie ambulatoire devait être mise en place dans un « parcours de soins bien défini, après une consultation en présentiel ».

Son établissement hospitalier, le CHI de Poissy-Saint-Germain-en-Laye, fait partie d’un « comité de pilotage de la télémédecine » créé en septembre 2019. Le but de ce comité était alors de créer deux plateformes : l’une pour permettre des rendez-vous en ligne de consultations, l’autre pour réaliser des téléconsultations « en soins télépartagés« .


La téléconsultation pendant la pandémie et la chirurgie ambulatoire : les bénéfices

A partir de mars 2020, le comité s’est principalement chargé de contacter les patients dont les opérations avaient été déprogrammées afin de « garder un contact avec des patients angoissés, non seulement par la pandémie mais aussi par leur déprogrammation ». Grace à ce contact, l’hôpital a pu « hiérarchiser des patients qui nécessitaient une intervention assez urgente ou semi-urgente » et ainsi pu évaluer les risques liés aux déprogrammations.

Les avantages de la téléconsultation ont été un « contact très sain avec le patient » ainsi qu’ « une traçabilité des échanges dans le dossier médical« .

Actuellement, hors période de crise, le maintien de la téléconsultation en l’état n’est pas encore acquis. Il faudra tout d’abord savoir si « nous avons pu mieux dépister les patients, diminuer le taux de réhospitalisation et de passage aux urgences », a précisé le Docteur. Le deuxième objectif sera d’inclure la téléconsultation dans le parcours de soins d’un patient opéré, et aussi d’améliorer « l’échange ville-hôpital » post-opératoire.


La téléconsultation en chirurgie et la médecine de ville

Marie-Odile Guillon, infirmière libérale à Compiègne (Oise), raconte son expérience pendant la pandémie et affirme que la téléconsultation en chirurgie ambulatoire « s’est avérée un outil important pour éviter les déprogrammations, notamment car beaucoup de nos patients refusaient de se rendre à l’hôpital ». C’est ainsi que la téléconsultation a permis d’éviter des déplacements, comme par exemple la consultation pré-anesthésique ou encore les rendez-vous de suite opératoire.

Généralement, le patient est tout seul en téléconsultation, mais dans certains cas, la présence d’une infirmière a été requise « notamment pour la consultation pré-anesthésique car elle a une bonne connaissance de son patient ». De plus, le professionnel de santé libéral présent à domicile peut « réexpliquer les bénéfices et risques de l’opération ».


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Néanmoins, Marie-Odile Guillon relève quelques difficultés rencontrées lors de la passation « ville-hôpital ». Tout d’abord, le manque de cohérence dans les outils numériques, évoquant le fait d’avoir des outils numériques communs.

 


Source : TIC Santé

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