La formulation des questions influence le taux de renoncement aux soins

 

Le ministère de la Santé et de la prévention, a publié à la fin du mois dernier, une étude de la DREES (Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques) concernant la formulation des questions dans les sondages de renoncement aux soins et l’impact que cela pouvait avoir sur les taux de renoncement aux soins de la population.

La mesure du renoncement aux soins est pourtant chaque année très attendue par les pouvoirs publics car il permet de mesurer l’impact des mesures établies pour lutter contre l’inégal accès aux soins de la population d’un point de vue géographique et économique.

 

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L’interprétation individuelle, cause des réponses variées

 

L’interprétation individuelle est un facteur essentiel et celle des termes employés dans les questions comme « besoin », « soin » et « renoncement » varie suivant les sondés, tout comme « des tournures de questions différentes entre les enquêtes qui donnent lieu à des interprétations qui ne sont pas toujours équivalentes».

Déjà en 2015, la DRESS indiquait que  « les taux peuvent varier de 15 points selon la formulation » et alertait sur le fait que le suivi dans le temps n’est pas possible dès lors que, sur la période d’observation, la formulation de la question change ».  

D’ailleurs, la formulation de la question fait fortement varier le taux de réponse : plus elle est précise sur les types de soins et/ou les raisons du renoncement, plus les personnes déclarent avoir renoncé à des soins. »

 

Le groupe social auquel appartient le sondé impacte également les réponse de renoncement aux soins

 

En effet, « le rapport entre le renoncement des 20 % des plus modestes et celui observé sur l’ensemble de la population varie entre 1,6 à 2 selon la formulation ». L’étude conclut en recommandant, pour des résultats pertinents, « de comparer les taux de renoncement une année donnée, avec une source de donnée, entre différentes catégories de la population et éventuellement, lorsque les informations existent, entre différents postes de soins.»

 

L’étude d’août 2023

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